17/01/2011
Autour de Baracoa...
Le Yunque (l'enclume), du haut de ses 575m, surplombe la baie de Baracoa
(cuba, décembre 2010)
Un superbe régime de banane et l'impressionnante fleur du bananier
Le bananier, contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'est pas originaire d'Amérique. Pas plus d'ailleurs que la canne à sucre : Ces deux espèces asiatiques ont été importées par les colons, tout comme le café (dont l'origine est Ethiopienne).
La noix de coco nous vient aussi d'Asie, mais elle s'est probablement disséminée seule à travers le globe (en effet, une noix peut encore germer après avoir passée une centaine de jours en mer !)
En fin de compte, seul le cacaoyer est un pur produit local, ... et qui, lui, à fait le chemin inverse jusqu'en Afrique !
Ou comment transporté un cochon vivant...
Bananiers, papyrus ... et calebasses
Autour de Baracoa, c'est une nature exubérante et généreuse qui s'étend à perte de vue (la ville la plus proche, Moa est à 70km de route défoncée de là !)
Baracoa, aussi appelée la ville des trois "C" (cacao, coco, café), est donc le point de départ idéal pour de longues balade en fôret ou au bord de la mer.
Le Yunque (l'enclume), cette montagne tabulaire qui domine la ville est l'une des destinations de choix et également la porte vers l'impressionnant (700km²) Parc national Alejandro de Humbolt, inscrit depuis 2001 au Patrimoine mondial de l'humanité...
Notre séjour dans cette région plutôt humide sera l'occasion de rencontrer de nombreux paysans et parfaire nos connaissances sur les fameux trois "C".
Nous avons pris le café chez ce paysan qui s'est fait un plaisir de nous montrer quelques instruments traditionnels du Nengón et du Kiribá, les ancêtres du Son cubain.
(Cuba, décembre 2010)
Même les maisons les plus modestes ont leur petite véranda, où trônent bien souvent une paire de rocking chair.
(Cuba, décembre 2010)
Papa cherche des crustacés à mains nues pendant que le fiston nous fait la causette...
Une mère et ses trois petits cochons, en totale liberté comme tous leurs congénères...
Vite , à l'eau !
(clicquez sur l'image pour l'agrandir)
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15/01/2011
Baracoa
(Cuba, décembre 2010)
La côte à l'Est de Santiago offre un étrange paysage, plutôt aride, qu'apprécient particulièrement les cactées !
Le malecón de Baracoa
Baracoa est définitivement une ville à part !
D'abord par son histoire : C'est fort probablement ici que débarqua Christophe Colomb pour la première fois en 1492. C'est également de Baracoa que Diego Velasquez, en 1511, entama sa conquête de l'île. Baracoa fut donc à la fois le cadre de la première implantation espagnole, la première ville de Cuba mais aussi sa première capitale (vite remplacée il est vrai deux ans plus tard par Santiago, dont la baie accueillante et le désenclavement offraient de meilleurs "perspectives" aux conquistadors ; il est l'Or, Monseignor !)
Puis, par un étrange destin, elle passa alors (à la vitesse grand V) du statut de capitale...... à celui de ville (presque) oubliée : En effet, durant 450 ans, seul son port la relia au reste de l'île et au monde !
Ce n'est qu'au début des années 60 que la décision fut enfin prise de construire une route reliant Baracoa à la côte sud et Santiago ; 50km de virages et de ponts arrachés à la montagne !
C'est fort probablement ce très long isolement qui donne à la petite cité son charme un peu surrané. C'est ce même isolement qui l'a (un peu) protégée de l'extermination totale de sa population indigéne (les Taïnos) dont quelques habitants de Baracao sont aujourd'hui les descendants...
(Cuba, décembre 2010)
L'Hôtel de Ville
Christophe Colomb
La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption est en totale rénovation.
La fameuse "Cruz de la Parra" plantée par Christophe Colomb à son arrivée sur l'île en 1492 est donc momentanément "entreposée" dans le presbytère, de l'autre côté de la rue...
(Cuba, décembre 2010)
"Ensemble avec Fidel et Raúl, plus unis et vigilants"
"Unión de Jóvenes Comunistas" ... Etudes, travail, fusil !
Ce sigle, que l'on rencontre un peu partout, date de 1962. Ce n'est en 1967 que la figure d’Ernesto Guevara est venue s’ajouter aux côtés de celles de Julio Antonio Mella et Camilo Cienfuegos.
(Cuba, décembre 2010)
Le (tout) petit port de pêche de Baracoa
Depuis la baie on découvre, sous les nuages et derrière la carcasse rouillée d'un navire abandonné, la silhouette du "Yunque" (l'enclume), une montagne tabulaire que cite Christophe Colomb dans ses Chroniques, ... et que nous découvrirons dans le prochain post.
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11/01/2011
Guantanamo
(Cuba, décembre 2010)
"Si, vous le pouvez", cela ne vous rappelle pas un certain "Yes, we can" ?
Au jeu de "ma trombinette partout", ce ne sont pas nécessairement les Castro qui sont gagnants. Pour les "images", c'est Che Gevara le grand vainqueur et pour les sculptures, l'immanquable Jose Marti...
En revanche, pour les "maximes" inscrites un peu partout en ville et sur le bord des routes, Fidel n'est assurément pas le dernier.
La Franc-maçonnerie est présente à Cuba depuis 1859, et d'une façon très "lisible"
Un délicieux mélange de manioc et de patate douce frit
J'espère que vous n'êtes pas trop déçus !
Guantanamo ne restera en effet (pour le voyageur que je suis), qu'une ville paisible de l'est cubain : De la base militaire (et de son innommable géôle), nous ne verrons rien, bien qu'elle ne se trouve qu'à 15 km de là ; aucune chance d'en apercevoir le bout d'un navire : le block-out est total !
Cette petite ville de province de 200 000 habitants, calme et paisible est avant tout pour le touriste un petit arrêt sur le chemin qui mène à Baracoa, un peu plus au nord...
C'était le festival à Guantanamo cette semaine là...
(Cuba, décembre 2010)
La Catedral Catalina au milieu de la place (le parque) Jose Marti
"Il n'y a pas de de satisfaction ni de prix plus grand que de s'acquitter de son devoir"
(Le petit carré rouge indique la Baie de Guantanamo, "possession" américaine depuis 1902 !)
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09/01/2011
La Gran Piedra
La "grande pierre" (en fait un énorme rocher de 50 mètres de long et 25 de haut) se trouve à une trentaine de kilomètres de Santiago. Elle donne son nom à ce coin de la Sierra Maestra qui est, comme toute la région, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Depuis le haut du rocher, et malgré l'inélégante station météorologique, on decouvre un somptueux paysage avec en fond la Mer des Caraïbes.
La fôret est un paradis pour une multitude d'espèces de fougères
Les magasin d'Etat, bien souvent peu achalandé, vendent à des prix très doux des produits de première nécessité (huile, sucre, etc...), rationnés par famille et par mois.
Les achats sont notés sur, le "libreta", le carnet d'approvisionnement. Institué en 1963, ce système vit ses derniers mois et sera bientôt supprimé.
Caféier
La Finca (propriété) Isabelica est une ancienne plantation de café, créée comme tant d'autres sur l'île par un Français fuyant à la fin du 18ème siècle la révolution d'indépendance haïtienne.
Ce sont donc principalement des français qui introduiront le café à Cuba, apportant dans leurs bagages leur savoir faire ainsi que des milliers d'esclaves !
L'ancienne maison des "maîtres" est devenu un modeste musée...
"Chayotte" ou "christophine"
Coucher de soleil depuis le bungalow : le silence aussi est d'or !
(Cuba, décembre 2010)
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07/01/2011
Aux alentours de Santiago...
Le Cimetière Sainte-Ifigénie Avec celui de la Havane, c'est le cimetière le plus célèbre du pays. Créé en 1878, il contient les restes de nombreuses personnalités de l'histoire cubaine, d'Antonio Maceo à Carlos Manuel de Cèspedes, en passant bien sûr par l'incontournable José Marti, véritable héros de la Nation. Le cimetière est aujourd'hui classé monument historique. Au pied de l'imposant mausolée de Jose Marti se déroule toutes les demi-heures la relève de la garde, sous une étourdissante musique "patriotique" !
Emilio Bacardi Moreau, fils du fondateur de la célèbre marque de Rhum, fut également, en 1899, le premier maire de Santiago. (Les 200 millions de bouteilles produites annuellement proviennent aujourd'hui de Porto Rico : La famille Barcardi a quitté Cuba dès les années 60.) Sépulture de Compay Segundo, le génial musicien et chanteur de l'album "Buena vista social club", mort en 2003.
(Moyennement rassurant dés le premier jour !)
Le Castillo del Morro de San Pedro de la Roca Erigé par les Espagnols à partir de 1640, le Castillo del Morro surplomble la passe d'à peine 300 mètres qui séparent la baie de Santiago de la Mer des Caraïbes. Le cadre naturel tout autour du fort ajoute encore à son charme ! La Balisica de la Virgen de la Caridad del Cobre Notre-Dame de la Vierge de la Charité du Cuivre, construite en 1927 et située à 20km de Santiago, est l'unique basilique de Cuba. Elle est aussi le lieu de pélerinage le plus sacré de l'île. Au moins trois légendes (et toutes sacrément différentes !) nous content la mystérieuse origine de la Sainte Patronne de Cuba. Passons. J'insisterais quant à moi sur l'évident syncrétisme qui existe entre cette vierge habillée d'or et "Ochun", l'une des figures tutélaires de la Santeria (la Santeria est à Cuba ce que le Vaudou est à Haïti !) Ochun, elle aussi vétue de jaune selon la tradition, personifie, dans le rite Yaruba importé d'Afrique de l'ouest par les premiers esclaves, l'amour et la féminité... (Cuba, décembre 2010)
00:05 Publié dans cuba, photos, Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage à cuba
06/01/2011
Casa de Diego Velasquez de Cuéllar
Sur la Place Céspedes de Santiago subsiste la maison du colonisateur et premier gouverneur de l'ïle : Don Diego Velasquez de Cuéllar.
La bâtisse, construite entre 1516 et 1522, a été transformée en musée. on y trouve du mobilier et de la vaisselle de la période allant du 16 au 19ème siècle.
Les appartements du gouverneur se situaient au premier étage, le rez-de-chausée étant dévolu à une fonderie d'or...
(Cuba, décembre 2010)
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04/01/2011
Santiago de Cuba
La cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption, Place Céspedes
La mairie de Santiago
Santiago, comme toutes les villes côtières, a été fondée durant les premières années de la colonisation. Elle fut même quelques temps la capitale de Cuba avant d'être supplantée par la Havane.
Avec presque un demi million d'habitants, c'est la deuxième ville du pays.
Les Cubains la dénomme "tierra caliente" (la terre chaude). Chaude comme le climat très favorable qui y règne ; chaude comme le tempérament accueillant de ses habitans, les Santaguieros, mais aussi pour sa musique omniprésente (c'est ici que sont nés le Son et le boléro!) ; chaude encore pour son carnaval, le plus couru de l'île ; chaude enfin aussi pour son passé révolutionnaire : En effet, c'est de Santiago que sont parties les principales insurrections, dont celle qui a mené les castristes au pouvoir.
Les fameux Coco taxis
Une procession (Sainte-Barbe) passe Place Céspedes...
Nous retrouverons ces immenses portes-fenêtres (non vitrées) tout au long du voyage
Avec Santiago, première étape de notre périple, nous découvrons doucement le visage des villes cubaines : Places centrales plutôt bien rénovées, mais des bâtisses qui se délabrent au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre-ville ; un style qui va du colonial aux années 50, mais pour ainsi dire pas d'immeubles "modernes" ; peu de voitures dans les rues, mais partout les fameuses "américaines" ; de la musique dans les rues ; des transports en commun où les gens s'entassent, et puis des magasins d'état plutôt vides...
"Santiago est Santiago, avec la force de tous, nous vaincrons"
Depuis la révolution, il n'y a plus de tramways à Cuba, mais des rails subsistent !
(Cuba, décembre 2010)
Ces touristes (et compagnons de voyage !), ne se sont-ils pas vite mis dans le bain ?
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03/01/2011
Géoagraphie (express) de Cuba
Située dans la mer des Caraïbes, la république de Cuba s'étend sur 1250 kilomètres. Sa superficie totale, en comptant tout les îles et îlots de l'archipel, est de 111 000 km² (soit environ 13 fois la Corse.)
Les côtes mexicaines se trouvent à 225km à l'ouest, Haïti à 77klm à l'ouest et la Floride à 150km au nord...
Le paysage cubain est une longue succession de plaines fertiles entrecoupées de quelques chaînes de montagne : La Sierra Maestra à l'est (dominée par le Pico Turquino, le sommet le plus haut de l'île avec 1972m), l'Escambray au centre et enfin, à l'ouest, la fameuse cordillière Guaniguanico et ses célèbres "mogotes" (dont je vous parlerai dans un prochain post.)
La canne à sucre, dont la production à beaucoup baissée au cours des dernières décennies, se cultive dans les plaines, là où l'élevage et des cultures vivrières s'imposent peu à peu.
Le café, qui à besoin d'ombre et d'humidité pousse, lui, au pied des massifs montagneux.
Enfin, alors que la (petite) production de cacao se concentre principalement dans l'est de l'île, c'est à l'opposé, tout à l'ouest qu'est exploitée dans des sols à la fois argileux et sablonneux la presque totalité du tabac.
(Carte du voyage, effectué d'est en ouest)
06:25 Publié dans cuba, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage à cuba
02/01/2011
Histoire (express) de Cuba (de 1492 à 1959)
(On trouve cette reproduction de "La Cruz de La Parra" dans le port de Baracoa. L'originale, conservée au presbytère tout proche, aurait été plantée là le 28 octobre 1992 par Colomb en personne, le jour de la découverte de l'île !)
Découverte par Christophe Colomb lors de son premier voyage en 1492, puis conquise par Diego Velasquez en 1511, l'île restera une colonie espagnole jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Les indiens Arawak, décimés dès les premières années de la colonisation, sont alors progressivement remplacés par des esclaves africains afin d'assurer l'expension des cultures du café et de la canne à sucre.
(La maison des "maîtres" de la plantation de café La Isabelica, qui se situe dans le massif de la Gran Piedra, fût incendiée lors de la révolte des esclaves. Elle a été reconstruite pour abriter un musée)
La fin du 19ème sonnera le début des vellèités pour l'indépendance et la fin de l'esclavage.
Ce sont les Etats-Unis qui aideront les révolutionaires cubains (entraînés par Jose Marti et Antonio Maceo) à mettre définitivement les espagnols dehors (1898) et "permettront" la création de la République en 1902.
Tout en se retirant de l'île, les américains conservent (comme d'hab) une très forte influence sur les affaires du pays !
(C'est de cette époque -1903- que date la "location" par les US de la base de Guantanamo, contre un loyer, toujours versé, mais que les castristes refusent évidemment d'encaisser !)
La première moitié du 20ème siècle sera très mouvementée : 25 présidents vont se succéder en moins de 50 ans, dont bon nombre de militaites ou (et) dictateurs. Et toujours sous l'oeil (bienveillant) des américains qui contrôlent ou possèdent 90% des mines de nickel, 80% des services publics, 50% des chemins de fer et des plantations de canne à sucre (dont 90% de la production part directement vers les US) !
Malgré un developpement et une croissance importante, Cuba commence à ressembler, dès les années 40, à une république bananière. Dans une société de plus en plus corrompue et inégalitaire, les casinos, les maisons de prostitution et les night-club se multiplient. Des centaines de milliers d'américains viennent alors ici tout les ans pour découvrir ce nouveau "bordel" de l'Amérique.
(Le Granma, exposé à la Havane au musée de la Révolution, est le yacht sur lequel les frères Castro et Le Che, à la tête de leur petite troupe, ont débarqué sur l'île en 1956)
En décembre 1956, 80 révolutionnaires cubains en provenance du Mexique débarquent sur l'île. Pris en chasse par l'armée de Batista, la plupart seront tués ou arrêtés. Une quinzaine d'entre eux (dont les frères Castro et Le Che) parviendra à prendre le maquis, ...avant de renverser le dictateur deux ans plus tard, le 01 janvier 1959...
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29/12/2010
Che
(La Havane, 18 décembre 2010)
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